La clause de non-concurrence, comment ça marche ?

Clause de non-concurrence.


La sanction d’une clause illicite est très sévère. La clause de non-concurrence qui ne respecte pas certaines conditions est nulle.


Sous quelles conditions ?

Pour être opposable au salarié, elle doit à la fois :

- être indispensable à la protection des intérêts légitimes de l’entreprise
- être limitée dans le temps et l’espace
- tenir compte des spécificités de l’emploi du salarié
- prévoir le versement après la rupture du contrat de travail, dans tous les cas où l’interdiction de concurrence s’applique, d’une contrepartie financière d’un montant non dérisoire.

ATTENTION : elle ne doit pas empêcher le salarié de retrouver un emploi conforme à sa formation.

Indemnisation

Le salarié qui a respecté une clause nulle a droit à une indemnisation.

Le salarié qui respecte une clause illicite après la rupture de son contrat de travail, n’a pas à faire la preuve d’un préjudice réel pour que son ancien employeur soit condamné à lui verser des dommages-intérêts pour la période durant laquelle il n’est pas entré au service d’un concurrent (Cass. soc. 5 mai 2009).

Dommages-intérêts

Mais la seule présence d’une clause de non-concurrence nulle dans un contrat fait courir un risque à l’entreprise.

La seule stipulation d’une clause de non-concurrence nulle suffit à causer un préjudice au salarié qui est alors en droit d’en obtenir réparation (Cass. soc. 12 janvier 2011).

L’employeur peut échapper au versement de dommages-intérêts s’il prouve que le salarié n’a pas respecté l’interdiction de concurrence.

Le montant des dommages-intérêts restent toutefois à l’appréciation des juges.

Une clause de non-concurrence, vraiment ?

Bien réfléchir avant de contracter une clause de non-concurrence.

La pratique consistant à contracter automatiquement des clauses de non-concurrence types, notamment dans le but de dissuader le salarié de quitter l’entreprise, doit être abandonnée.


Établies pour une première compréhension, ces informations sont volontairement simplifiées et sont juridiquement insuffisantes, elles ne peuvent ni ne doivent servir de support à des décisions sans validation préalable par un avocat.


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